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Si le projet de multicoptère à propulsion électrique CityAirbus est technologiquement faisable, la problématique est celle de son insertion dans l’espace aérien urbain. Et cela passe par une évolution du cadre réglementaire actuel. « Aucun pays au monde n’autorise pour l’instant le survol des villes par des engins sans pilote, qu’ils transportent des passagers ou non », rappelle Bruno Trabel en charge du projet Skyways chez Airbus Helicopters.

En février dernier, Airbus Helicopters et la Direction singapourienne de l’aviation civile (CAAS) ont signé un protocole d’accord autorisant l’expérimentation mi-2017, par Airbus Helicopters, d’un service de livraison de colis par drone sur la campus de l’Université de Singapour (NUS), indique la publication « Forum » d’Airbus Group.

Pour ce projet, Airbus Helicopters développe donc un drone autonome, un octocoptère, et toute l’infrastructure associée qui repose sur un système d’exploitation créé par Airbus Defence and Space. Le drone, qui doit transporter des conteneurs aériens chargés dans sa partie inférieure, suivra une trajectoire entièrement automatisée pour atterrir sur une plate-forme définie (cf. illustration).

L’objectif du projet Skyways est double : évaluer la viabilité économique d’un tel système de transport et démontrer aux autorités et au grand public que des drones commerciaux peuvent évoluer en toute sécurité dans l’environnement urbain », raconte Bruno Trabel. Et si l’équipe parvient à prouver la sécurité opérationnelle de Skyways au dessus du campus de l’Université de Singapore, alors des applications commerciales pourraient ensuite voir le jour, notamment avec le port de Singapour.

Avec toujours en ligne de mire l’assouplissement du cadre réglementaire pour autoriser l’exploitation de drones à Singapour et « accroître l’acceptation d’essais en vol avec des passagers, ultime verrou aux projets de véhicule aérien urbain ».

Source : Airbus Helicopters : le projet Skyways à Singapour – Air&Cosmos