Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, la semaine passée, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Nicolas Vaujour, a expliqué que les « conflits à terre débordent régulièrement en mer » car celle-ci est un « espace où il est assez simple d’aller titiller son adversaire sans subir trop de conséquences ». À ce titre, a-t-il poursuivi, la Baltique est un « cas intéressant ».
En effet, a développé le CEMM, avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la mer Baltique était en quelque sorte un « lac neutre », ce qui n’est désormais plus le cas, la Suède et la Finlande ayant renoncé à leur politique de non-alignement pour rejoindre l’Otan. De fait, elle est devenue « otanienne » alors qu’elle revêt une importance cruciale pour l’économie de la Russie étant donné que 80 % de ses exportations d’hydrocarbures et 30 à 35 % de ses échanges commerciaux y transitent.
Pour en savoir plus : Flotte fantôme, exercices navals et zone d’interdiction maritime : La Russie hausse le ton en mer Baltique