Alors que la Crimée venait d’être annexée par la Russie et que les membres de l’Otan s’étaient mis d’accord pour porter leurs dépenses militaires à 2 % du PIB d’ici 2024, le renseignement militaire danois [Forsvarets Efterretningstjeneste – FE] révéla, en octobre 2014, que des bombardiers russes avaient simulé une « attaque » de l’île de Bornholm au moment où se tenait le « Folkemødet », c’est-à-dire la réunion annuelle rassemblant les responsables politiques et les journalistes du pays.
Puis, quelques mois plus tard, le Danemark fut directement menacé par la Russie pour son implication dans le bouclier antimissile de l’Otan. « Je ne pense pas que les Danois réalisent les conséquences de leur potentielle adhésion à ce système de défense antimissile. Si cela devait se produire, leurs navires deviendraient la cible de nos missiles nucléaires », avait en effet déclaré Mikhaïl Vanin, alors ambassadeur de Russie en poste à Copenhague.
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