Comprise entre la fin de l’espace aérien contrôlé [20 km] et le début de l’espace extra-atmosphérique [100 km], la Très Haute Altitude [THA] est une zone qui est en passe de devenir un nouveau domaine de conflictualité à cause d’un cadre juridique censé la réglementer imprécis, faute de consensus sur ses limites.
« C’est un Far West que nous devons absolument investir », résume le général Jérôme Bellanger, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE]. Et cela pour deux raisons : si la THA peut offrir plusieurs avantages dans les domaines du renseignement, de la guerre électronique ou encore des télécommunications, grâce à l’utilisation d’aérostats, elle est aussi une source de menaces pour les mêmes raisons. L’affaire du ballon chinois qui a survolé les États-Unis, en 2023, en est la démonstration.