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Passer du kérosène à l’hydrogène est un gigantesque défi technologique pour l’aviation. Si les premiers Airbus ou Boeing « verts » ne sont pas pour demain, la filière avance à petits pas. Moteurs à hydrogène, systèmes de ravitaillement : plusieurs industriels viennent de dévoiler leurs évolutions.

« L’avion est né avec le pétrole et mourra avec le pétrole » annonçait le médiatique polytechnicien Jean-Marc Jancovici au micro de France Inter. Un avis partagé par certains scientifiques, très critiques envers les projets de transition de l’aviation vers l’hydrogène et, dans une moindre mesure, vers les carburants alternatifs (SAF). Les défis techniques sont immenses et ne pourraient être relevés dans le court délai imposé par le changement climatique.

Voler à l’hydrogène est considérablement plus complexe qu’au kérosène. D’abord, parce qu’il faut le produire à partir d’autres énergies, contrairement au pétrole qui est simplement extrait du sous-sol et raffiné. Son stockage sous forme liquide, qui présente la plus grande densité énergétique, nécessite un système de refroidissement (−253 °C) ou de compression (1 013 bars) extrêmement puissant. Seuls les lanceurs spatiaux en sont aujourd’hui équipés.

Pour en savoir plus : Avion à hydrogène : petites avancées dans un ciel de défis