Alors que l’argent coule à flots chez les acteurs américains ou allemands (Lilium, Volocopter), le toulousain Aura Aero, qui développe un avion hybride de 19 places, a du mal à boucler sa levée de fonds, malgré 330 pré-commandes. Le reflet d’une frilosité financière typiquement française.
C’est l’histoire d’une start-up comme on en voit peu en France. Cinq ans après sa création par trois anciens d’Airbus et d’Assystem à Toulouse, Aura Aero a déjà développé deux avions de formation et de voltige, un à moteur thermique (Integral R), un électrique (Integral E), qui seront exposés au salon du Bourget (19 au 25 juin). Forte de 200 salariés et d’une usine, la jeune pousse travaille sur un avion de transport régional hybride de 19 places, ERA, qui a déjà récolté plus de 330 engagements d’achats, dont 200 avec le loueur Amedeo, connu pour ses achats d’A380. Pour construire ces avions, le groupe dirigé par l’ex-Airbus Jérémie Caussade a annoncé en mars dernier la construction d’une nouvelle usine de 30.000m2 à Toulouse-Francazal, capable d’assembler une centaine d’avions par an. Un investissement de 150 millions d’euros, dont 100 millions investis par Aura Aero.
Pour en savoir plus : Aura Aero: la pépite aéronautique que la France pourrait perdre