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L’Académie des Technologies vient de boucler un rapport sur la décarbonation du secteur du transport aérien. Le message essentiel de ce rapport est que, pour assurer à l’horizon 2050 la décarbonation des différents secteurs de l’économie, il va falloir d’ici cette date doubler la production électrique française, dont 10 à 15% du total devra être alloué au secteur du transport aérien, en priorisant la production de carburant de synthèse.

Quelques semaines après qu’une feuille de route de décarbonation du secteur aérien et aéronautique, réalisée conjointement par le GIFAS (Groupe des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales), la FNAM (Fédération nationale de l’Aviation et ses Métiers) et l’UAF (Union des Aéroports Français) ait été présentée aux ministres de la Transition écologique, de l’Industrie et des Transports, l’Académie des Technologies vient d’apporter sa pierre à l’édifice d’une filière de production de carburants durables pour le secteur de l’aviation. Elle vient de publier un rapport de 133 pages sur la décarbonation du transport aérien et sur les priorités qu’il faut donner aux carburants durables. Selon les objectifs de la directive européenne ReFuel EU en cours de finalisation, le besoin en carburant durable pour l’aviation, ou « kérosène durable », ou SAF (« Sustainable aviation fuel », selon son acronyme anglophone), serait pour 2050 de l’ordre de 30 millions de tonnes pour l’Europe, dont six millions de tonnes pour la France. Un tiers de ces besoins devra être satisfait dès 2035.

Pour en savoir plus : Aviation décarbonée : l’Académie des Technologies fait d’importantes préconisations