Aux nouveaux reports de livraison d’EasyJet s’ajoutent l’incertitude sur la commande passée par Virgin America pour 30 A320neo et le lourd dossier de la restructuration d’AirAsiaX.
AirAsiaX : 88 gros-porteurs Airbus en jeu
Personne ne niera l’évidence : Airbus terminera l’année 2020 mieux que Boeing. A fin novembre, le constructeur européen affichait 297 ventes nettes après prise en compte de 84 annulations ainsi que 477 livraisons malgré le séisme de puissance 9 créé par la pandémie de covid-19. Chez Boeing, on aligne péniblement 118 livraisons, faute de 737 MAX, et surtout pas moins de 1 048 annulations. Pour autant, Airbus finit l’année 2020 avec une grosse pointe de morosité. D’abord, en raison du dossier de la restructuration d’AirAsia X, la filiale long-courrier de la compagnie aérienne malaisienne low cost AirAsia, et dont les suites pourraient mettre en danger les commandes passées par AirAsia X. Il y a 10 A350-900 en jeu et surtout pas moins de 78 A330-900, soit un quart des ventes totales enregistrées à fin novembre 2020. S’ajoutent 30 A321XLR.
Airbus A320neo : EasyJet de report en report
Beaucoup d’experts soulignent que les compagnies aériennes low cost sortiront plus rapidement de la crise grâce à des réseaux uniquement concentrés sur le moyen-courrier. Possible. A confirmer. En attendant, l’une d’entre elles, EasyJet, vient de négocier de nouveaux reports de livraisons sur ses A320/A321neo. A fin novembre 2020, le transporteur en avait déjà réceptionné 51 exemplaires sur une commande totale de 129 A320neo et 30 A321neo. La nouvelle négociation se traduit par les reports de livraisons sur 22 appareils supplémentaires, initialement prévus sur 2022-2024 et remis à 2027-2028. En juin dernier, la compagnie aérienne avait obtenu un premier report sur 24 avions attendus entre juin 2020 et décembre 2021 et repoussés à 2025-2027. Résultat : EasyJet ne réceptionnera plus aucun Airbus en 2021, les livraisons sont ramenées à huit en 2022, à sept en 2023 et 18 en 2024.
Les 30 A320neo de Virgin America en danger
Enfin, depuis le rachat de Virgin America, compagnie aérienne tout Airbus, par Alaska Airlines, transporteur tout Boeing, il était clair qu’un choix serait fait en terme de flotte et pas forcément en faveur des moyen-courriers Airbus. Profitant de la fin des contrats de location sur le parc d’Airbus A319ceo et A320ceo hérité de Virgin American, Alaska Airlines renouvelle sa confiance dans le Boeing 737 MAX avec une commande pour des appareils supplémentaires. Reste à connaître le sort de la commande passée en décembre 2010 par Virgin America pour 30 A320neo.
Source : Fin d’année morose pour Airbus