Selon une étude réalisée par IHS Markit, les dépenses de Défense en Europe sont en augmentation. La tendance devrait perdurer, avec une hausse moyenne de 1,6% par an, pour atteindre en 2021 un montant de 245 milliards de dollars.
Cette hausse générale des budgets de Défense devrait permettre à l’Europe d’atteindre en 2020 les mêmes niveaux de dépenses qu’en 2008. Ces augmentations généralisées font suite à l’émergence de menaces multiples, sur les fronts intérieurs aussi bien qu’extérieurs.
Ces nouveaux investissements dans le secteur de la Défense sont voués principalement à « l’amélioration de la préparation et l’accélération de la modernisation de l’équipement », rapporte IHS Markit. Cependant, même si tous les budgets sont à la hausse, la situation n’est pas uniforme dans l’ensemble de l’Europe et l’objectif des 2% fixé par l’OTAN ne sera pas atteint par tous.
La France est le pays européen le plus proche de cet objectif des 2%. Suite aux attentats terroristes et à l’engagement des forces françaises sur des fronts multiples, le budget consacré à la Défense a été revu à la hausse. De ce fait « le budget français atteint maintenant plus de 1,9% du PIB », tendance qui devrait se consolider avec l’élection d’Emmanuel Macron, qui avait affiché son ambition de porter les dépenses de Défense à 2%.
Plus généralement, on constate que les budgets alloués à la défense sont beaucoup plus important en Europe de l’Ouest que dans l’Est. Si l’Est enregistre une hausse importante en pourcentage, en valeur réelle l’Europe de l’Ouest est loin devant. Ainsi, en 2017, les premiers dépensent 25,74 md$ quand la zone Ouest investie 205,90 md$.
Enfin au niveau de l’OTAN, la Turquie se positionne au second rang en termes de dépenses militaires, derrière les Etats-Unis. Elle mène « actuellement une série de programmes d’approvisionnement pour s’assurer que la taille de sa force est dotée d’une capacité suffisante », indique IHS Markit. D’après leurs prévisions, Ankara devrait continuer à augmenter son budget de Défense, en raison de tensions internes géopolitiques (problématique kurde, Etat Islamique…) et économiques (inflation notamment).