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A l’occasion du salon aéronautique du Bourget, Boeing a confié à L’Usine Nouvelle sa vision des enjeux liés à la décarbonation, opposée en bien des points à celle d’Airbus. Entretien avec Brian Moran, vice-président de Boeing en charge de la politique mondiale de développement durable et des partenariats.

L’Usine Nouvelle- Comment expliquer la divergence de points de vue entre les Etats-Unis et l’Europe sur la place des carburants d’aviation durables, les SAF?
Brian Moran – Selon une étude réalisée par le Forum économique mondial dans le cadre de la coalition Clean Skies for Tomorrow soutenue par McKinsey, le volume de matières premières disponibles sur la planète est suffisant pour faire face à nos futurs besoins de carburants d’aviation durables. Aux quatre coins du monde, les règlementations relatives aux matières premières autorisées varient d’une région à l’autre. En Europe, la modification de la directive sur les énergies renouvelables RED II définit les catégories de matières premières pouvant être qualifiées pour produire des carburants d’aviation durables. L’Europe disqualifie ou limite certains carburants issus de cultures, tandis que les États-Unis autorisent, entre autres, l’éthanol de maïs — l’essentiel étant que la matière première soit durable. L’Europe est en revanche favorable aux carburants de synthèse. Or, il est nécessaire de disposer d’une production d’électricité renouvelable suffisante pour générer ce type de carburant.

Pour en savoir plus : Hydrogène, carburants durables… Pourquoi la vision de Boeing diffère de celle d’Airbus