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Alors que les performances des défenses anti-aériennes et des systèmes de détection ne cessent de croitre, que ce soit du fait de l’augmentation de l’efficacité des senseurs, de celle des systèmes de traitement et d’analyse des données, ainsi que des performances des missiles eux-mêmes, la furtivité, qu’elle soit active par l’intermédiaire de systèmes de brouillage et de masquage, ou passive pour réduire la surface équivalente radar ou le rayonnement infrarouge d’un appareil, devient un enjeu des plus critiques pour les forces aériennes. En effet, avec les technologies hypersoniques, elle constitue la seule réponse possible à ce jour pour espérer pouvoir employer la puissance aérienne au dessus d’un espace contesté. Ces 30 dernières années, d’importants progrès ont été réalisés dans ce domaine, notamment aux Etats-Unis, pionniers en la matière avec le fameux F-117 Nighthawk qui démontra le potentiel de cette technologie lors de la première guerre du Golfe.

Depuis la technologie furtive passive a évolué, permettant à des appareils de combat polyvalents comme le F-22 Raptor et le F-35 Lightning II d’entrer en service, et s’est également démocratisée sur la planète, la Chine avec le J-20 et le futur J-35, et la Russie avec le Su-57, ayant également démontré des savoir-faire dans ce domaine, même si les caractéristiques de ces appareils en matière de furtivité continuent de faire débat. Toutefois, tous ces appareils souffrent de certaines limitations, leur furtivité étant la plupart du temps directionnelle et concentrée sur la zone avant, et se dégradant rapidement dès lors que l’appareil emporte des munitions, réservoirs supplémentaires ou poids sous voilure. Les zones mobiles des avions de combat, qui permettent de contrôler l’appareil, dégradent elles aussi cette furtivité, non seulement lorsqu’elles sont en mouvement en créant des zones de réflexion radar, mais également en créant des décrochements et des arêtes saillantes pour permettre le débattement des gouvernes.