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Rouen, le 07 décembre 2023 – NAE organisait le 23 novembre dernier son séminaire annuel réunissant la totalité de ses membres PME, ETI, start-up, laboratoires, établissements d’enseignement et grands industriels mais aussi des grands noms du secteur : Dassault Aviation, DGA, Ariane Group, Safran, Collins… et des personnalités publiques : Sophie Gaugain, première Vice-Présidente de la Région Normandie, le général Frédéric Parisot, Délégué Général du GIFAS, le Colonel David Desjardins, Chef du Bureau OTAN de l’Etat-major des Armées et François Ouzilleau, Maire de Vernon, Conseiller Régional de Normandie et Président délégué de Seine Normandie Agglomération

« Où faut-il aller demain ? » c’est ainsi que Marc Vales, Directeur des programmes spatiaux de Dassault Aviation, a introduit son allocution.  C’est aussi la phrase qui pourrait résumer l’ambition du séminaire NAE. Car si ce rendez-vous, toujours très attendu par l’ensemble des industriels réunis, était l’occasion de faire un point sur la conjoncture à moyen terme, il a également permis de prendre de la hauteur sur de nombreux sujets pour mieux anticiper l’avenir.

Conjoncture et perspectives à horizon 2030
Le Cabinet Archery Strategy Consulting a présenté les perspectives 2030 du transport aérien, marquées par une remontée en cadence drastique sur les moyens courriers à l’horizon 2025, dans un contexte de tension de la Supply Chain, et une montée en puissance très rapide de la demande en e-SAF[1], le Bio-SAF ne pouvant pas répondre à l’ensemble du besoin pour atteindre les objectifs de décarbonation.

Dans le secteur de la Défense, porté par les tensions géopolitiques, le réarmement génère de nombreux programmes dans les branches aériennes, marines et terrestres.
Comme l’a souligné Frédéric Parisot, Délégué général du GIFAS, il existe une dynamique certaine en ce qui concerne les programmes de Défense.
L’IGA Walter Arnaud, Adjoint à l’Ingénieur Général de l’Armement de la DGA, est revenu sur le rôle de la base industrielle et technologique de défense (BITD) pour mettre en place les instruments de la montée en puissance de la production d’armement avec deux axes privilégiés : la Fabrication additive, pour produire plus et plus vite, et la cyberprotection de la supply chain. Les options pour favoriser les investissements au profit de la BITD ont été également abordées.

Pour François Harant, Directeur adjoint industriel achats et performance chez Safran, l’avenir de la supply chain repose sur le triptyque « Résilience, Efficacité et Durabilité ». La résilience passe notamment par l’anticipation des risques géopolitiques et climatiques dans la sélection des zones d’approvisionnement, des risques oligopolistiques sur les produits ou les procédés, des risques cybernétiques et des nouvelles règlementations. La performance de l’entreprise repose toujours sur les trois fondamentaux : Qualité, Coûts, Délais.  Enfin, l’objectif de zéro émission nette de l’aérien en 2050 impose que les fournisseurs s’engagent dans la même voie environnementale que les donneurs d’ordre.

Vers une économie en orbite
Marc Vales, Directeur des programmes spatiaux de Dassault Aviation, a partagé sa vision d’une révolution spatiale qui n’est plus uniquement une question de prestige mais également une nécessité poussée par deux principaux marchés : les données (développement de constellations de satellites pour accès à la donnée par le spatial) et l’énergie (focalisation de l’énergie solaire dans l’espace pour maximiser sa récupération sur Terre), qui impliquent le développement de nouvelles activités : carburants alternatifs, ressources réutilisables, fusées réutilisables, station orbitale, lunaire, martienne, assemblage, MRO, stockage de données, développements applicatifs… et autant d’opportunités à saisir pour les industriels et les acteurs de la supply chain.

La gestion des Ressources Humaines au cœur de la stratégie
Le Colonel David Desjardins, Chef du Bureau OTAN de l’Etat-major des Armées, a partagé son expérience de la gestion stratégique, tactique et managériale en tant que Chef d’Etat major durant l’opération Barkhane qu’il a dirigée en Afrique. Un témoignage décalé et inspirant pour mesurer l’importance du facteur humain dans la gestion des conflits et surtout pour démontrer qu’en 2030 la clé d’un management réussi résidera toujours dans le triptyque « prévoir, organiser et fédérer », tout en utilisant les nouveaux outils technologiques à disposition et en gérant la complexité croissante du contexte stratégique.

Enfin, pour clore ce séminaire tourné vers le futur, il était naturel de s’intéresser à la révolution en marche de l’intelligence artificielle générative. Maya Selmane, dirigeante de Digibase Web, a éveillé les consciences sur ses champs applicatifs qui devraient croître de façon exponentielle dans un avenir proche dans tous les domaines de l’entreprise.

« Nous remercions nos intervenants pour la haute qualité des analyses et des projections délivrées à nos membres au cours de ce séminaire. Nous en tirons des enseignements pour nos feuilles de routes déjà bien engagées dans tous les domaines évoqués ci-dessus » souligne Philippe Eudeline, Président de NAE.