UpNext est l’entité d’Airbus qui sert de tremplin aux technologies de rupture. Avec elle, l’avionneur espère garder une longueur d’avance dans le secteur. La recette : beaucoup d’innovations et un management atypique.
En quelques secondes, la fumée emplit l’habitacle de plexiglas à ossature en bois, puis se dissipe peu à peu. Elle est générée par une simple machine à fumée pour fête, associée à un système d’air comprimé. Rudimentaire, ce banc d’intégration de près de deux mètres de longueur ? C’est pourtant l’une des premières réalisations visibles liées au futur avion à hydrogène, le pari d’Airbus lancé en 2020. «Il nous sert à comprendre comment ce gaz va se comporter au sein d’un système propulsif», souligne Jean-Michel Rogero, ingénieur au sein du groupe, à Toulouse (Haute-Garonne). Il permet également de valider le niveau d’encombrement de deux réservoirs de stockage d’hydrogène de 60 litres chacun. Ces dimensions sont précisément celles du planeur qui volera, en 2023, avec un petit moteur à hydrogène. Objectif du projet Blue Condor ? Mesurer l’impact environnemental des traînées de condensation de la combustion d’hydrogène. De quoi affiner les choix technologiques pour le futur avion d’Airbus.
Pour en savoir plus : La méthode d’Upnext, la tête chercheuse d’Airbus en matière d’innovation de rupture