Le patron de Boeing vient de trancher: l’avionneur ne compte pas lancer de nouvel appareil dans le courant de cette décennie. Un attentisme à hauts risques qui laisse à Airbus de bonnes marges de manœuvre pour se concentrer sur les enjeux de la décarbonation. L’aéro-post, la chronique d’Olivier James, grand reporter aéro-spatial de L’Usine Nouvelle.
C’est une trêve historique qui s’amorce, dans la compétition que se livrent les deux géants de l’aéronautique. En annonçant fin octobre qu’il ne mettrait pas en service de nouvel appareil avant le milieu des années 2030, Boeing acte une parenthèse industrielle inédite par sa durée vis-à-vis de son concurrent européen, Airbus. «Nous ne le mettrons même pas sur la planche à dessin», a appuyé David Calhoun, le PDG de l’avionneur américain. Et voilà parti en fumée le fameux projet d’avion de milieu de gamme que Boeing mijotait à la fin des années 2010 et qui aurait pu voir le jour à la fin des années 2020. Pour Boeing, cela pourrait représenter une pause d’un quart de siècle dans le développement d’un nouvel appareil depuis une feuille blanche, les derniers avions lancés étant des modernisations de l’existant.
Pour en savoir plus : [L’aéro-post] Boeing renonce à lancer un nouvel avion, un boulevard s’ouvre pour Airbus