Représentant du Cnes en Inde depuis environ dix ans, Mathieu Weiss a suivi l’essor du spatial dans le pays, jusqu’à l’alunissage de la mission Chandrayaan-3. Dans cette première partie d’interview, il décrypte la capacité des Indiens à explorer l’espace pour dix fois moins cher que les Occidentaux. Dans une seconde partie, il soulignera l’importance du partenariat franco-indien qui va fêter ses 60 ans l’an prochain et des missions à venir menées en coopération.
L’Usine Nouvelle. – Vous étiez à Bangalore pour suivre le premier alunissage réussi par l’Inde. Comment les Indiens ont-ils vécu cet événement ?
Mathieu Weiss. – Ici tout le monde était enthousiaste. Il y a eu une vraie communion nationale autour de cet évènement. Tous mes amis indiens, même en dehors du secteur spatial, ont vibré. L’arrivée de l’Inde sur la Lune a clairement permis d’affirmer l’identité nationale.
Pour en savoir plus : «L’Inde a montré qu’une nouvelle ère pour l’exploration spatiale était possible», estime Mathieu Weiss (Cnes)