La France a une longue histoire dans le domaine de l’aéronautique intégrant un large éventail d’activités, allant de la conception à la fabrication d’aéronefs civiles ou militaires. Le secteur englobe des entreprises expertes en aérostructures, cabines, motorisations, équipements électroniques, en câblage mais également en maintenance et en réparation. Le domaine de la Recherche et Développement (R&D) n’est pas en reste avec une forte avancée depuis des décennies. Le secteur emploi des dizaines de milliers de personnes à travers le pays, et contribue de manière significative à l’économie française.
Dans l’ensemble, le secteur aéronautique français est un pilier majeur de l’économie du pays. Les principales entreprises du secteur sont AIRBUS, DASSAULT, SAFRAN et THALES, mais aussi toute la chaîne de fournisseurs composée de plusieurs centaines de TPE et PME qui sont toutes des leaders mondiaux dans leurs domaines respectifs. Le franco-allemand AIRBUS est le plus grand constructeur d’avions commerciaux au monde et génère plus de 130 000 emplois en Europe avec un chiffre d’affaires de près de 60 Milliards en 2022 devant l’Américain BOEING. Ces deux dernières entreprises sont les plus grands fabricants et acteurs de l’industrie aéronautique mondiale et forme un duopole qui règne sur le monde de l’aviation civil depuis des décennies.
Bénéficiant de près de 90 % de parts de marchés, les deux compagnies se livrent à une concurrence féroce depuis de nombreuses années pour l’acquisition de ces parts. Elles forment ainsi un “duopole” dans le domaine d’activité stratégique des avions commerciaux courts, moyens et longs courriers. La rivalité entre ces deux géants a conduit à des innovations importantes car les entreprises s’efforcent de se surpasser mutuellement dans tous les domaines.
Toutefois, ce duopole est très critiqué pour avoir limité la concurrence et potentiellement conduit à des prix plus élevés pour les clients. Ce duopole est une caractéristique de longue date du secteur, chaque entreprise investissant massivement dans la recherche et le développement pour rester compétitive. Elles disposent également de chaînes d’approvisionnement et de capacités de fabrication solides, ce qui rend difficile pour de nouveaux entrants de remettre en cause leur domination.
Pour en savoir plus : Ecole Economique de Guerre