L’humanité est aujourd’hui confrontée à une page inédite de son histoire. Elle doit en effet réaliser sa troisième transition énergétique sous une contrainte temporelle forte imposée par la crise climatique liée aux émissions de gaz à effet de serre. Il y a donc une impérieuse nécessité à développer des énergies renouvelables et durables en quantités considérables au regard des plus de 18 TW (térawatt) (en puissance instantanée équivalente) qui sont consommés aujourd’hui en énergie primaire . Hélas, toutes les technologies renouvelables, mais pas toujours durables, connues de nos jours (hydraulique, solaire, éolien, géothermie, énergie houlomotrice et marémotrice) produisent essentiellement de l’électricité. Or l’électricité représente encore en 2021 moins de 20 % de l’énergie finale consommée dans le monde et on ne sait pas la stocker en grandes quantités. Aujourd’hui, hors contrainte, le point d’équilibre du mix énergétique fait que plus de 70 % de la demande finale en énergie (environ 11 TW) est assurée par des vecteurs énergétiques chimiques, c’est-à-dire des combustibles fossiles liquides, solides ou gazeux . Il est donc fondamental de s’intéresser à la production de tels combustibles à partir de ressources durables et de sources d’énergie renouvelables. Et incontestablement, la seule source d’énergie capable de répondre aux besoins considérables de l’humanité au XXIe siècle est l’énergie solaire, car elle peut fournir des centaines de térawatts, en considérant seulement les terres qui ne sont pas en concurrence avec…
Pour en savoir plus : Production d’hydrogène solaire par photosynthèse artificielle