Rouen, le 13 mars 2017 – Les entreprises de la filière Normandie AeroEspace affichent des prévisions optimistes pour l’année 2017, en contraste avec la baisse observée dans les filières aviation d’affaires et hélicoptères[1]. Les secteurs de l’aérospatial et de la défense/armement tirent l’activité des entreprises vers le haut, de même que le développement à l’export déjà fortement engagé ces deux dernières années et qui devrait s’accroître en 2017.
Le secteur de la Défense et de l’armement, déjà très dynamique en 2016 en raison du contexte géopolitique difficile, représente une part accrue dans l’activité des entreprises. A l’instar de Starnav (Chicheboville – Traitement d’image) qui a remporté un contrat avec l’OTAN pour l’équipement des forces spéciales, de Dedienne Multiplasturgy (Saint Aubin sur Gaillon – Plastiques et composites) qui a plusieurs projets sur l’allègement des structures en phase de montée rapide en production pour le moteur LEAP-X et pour l’A350 ainsi que plusieurs autres projets liés au secteur militaire, d’Ingeliance (Le Havre – Ingénierie) qui est très impliquée dans le programme Barracuda de la DCNS et dans le missile M51-53, ou encore de Cordon DS2i (Val de Reuil) pour la fabrication de produits et solutions sur mesure, fixes et mobiles, de systèmes de Défense, de Sécurité, de Surveillance, de Reconnaissance et de Renseignement.
L’aérospatial est également un axe fort de développement, comme pour les entreprises Volum-e (Blangy-sur-Bresle – Fabrications additives) qui a volé sur Ariane pour la première fois le 17 novembre 2016, Thermocoax (Flers – Solutions thermiques) qui renforce sa collaboration avec le groupe SAFRAN et de belles opportunités dans le spatial avec Thalès et Ingeliance impliquée sur Ariane 6.
La part à l’export poursuit son essor, comme en témoigne par exemple l’entreprise Thermocoax qui continue un fort développement à l’international, notamment en Chine, Corée et aux USA grâce à la forte croissance des équipes de l’usine d’Atlanta.
Par ailleurs, quelques croissances externes illustrent la montée en puissance de PME franchissant le stade d’ETI. C’est le cas par exemple des entreprises Vallet (groupe TECSERM – Rugles – Maquettes de soufflerie et usinage de précision) avec la reprise de la société Maurepas Technique, et d’Ingeliance qui a réalisé 2 croissances externes en 2016. Un signal important, en particulier quand on constate que les grands industriels privilégient aujourd’hui les ETI au-delà de 100 millions d’euros. Cette tendance pousse les entreprises à concentrer leurs efforts sur la consolidation de leur supply chain, accompagnées en ce sens par NAE.
Les entreprises normandes bénéficient en effet de la « marque NAE », de plus en plus reconnue aux yeux des grands industriels tels que Safran, Thales, Zodiac, etc. qui sont nombreux en Normandie.
(1) En 2015, 25% des membres GIFAS ont un exercice déficitaire (étude Banque de France sur tous les membres GIFAS)